Le ban liégeois
Après plusieurs années à Liège, certains découvrent le ban Liégeois. Il est traditionellement entamé après Le valeureux liégeois.
Ce chant patriotique créé par l'abbé Ramoux en 1790 lorsque la Révolution liégeoise est menacée par les troupes autrichiennes qui veulent rétablir le prince-évêque César-Constantin-François de Hoensbroeck.
Lîdje, as'vèyou ?
R : L'torê!
Es'-ti bê? (variante: En'a-t-i? Kimin sont-elles? R: Enormes!)
R : Awè!
Kimin es'-t-i?
R : To rossê!
Qui beût-i?
R : Dès laissê! (variante: dè pèkèt!)
E co-n' fèye po-n'-nin l'roûvî:
R : Alon Lîdje!
Variante
A-s' veyou - L'Torè !
Est-i bê ? - Awè !
Ki magne-t-i ? - Dès porês !
Ki beût-i ? - Dès pèkèts !
Ki fèt-i ? - Dès p'tits vês !
En a-t-i ? - Awè !
Kimin sont-èlles ? - Hénaurmes !
Et co'n fèye po nin l'rouvî . . . - Allons Lîdge !
Ban à l'origine désigne une proclamation officielle, publique : l'on doit publier les bans de mariage avant la cérémonie. Par extension, le mot ban désigne ce morceau de tambour ou de clairon qui marque le début et la fin d'une proclamation ou d'une cérémonie.
Auparavant les annonces officielles étaient faites par le garde-champêtre. Avant de lire la proclamation, il ouvrait le ban en jouant du tambour (pour attirer l'attention), puis, fermait le ban, toujours avec son tambour.
L'expression : convoquer le ban et l'arrière-ban a pour origine le fait que le seigneur proclamait le ban pour ordonner à tous ses vassaux de prendre les armes avec lui.
Actuellement l'expression signifie : convoquer le plus grand monde possible.