Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tous azimuts
20 octobre 2009

Pandémie

Une pandémie (du grec "pan" (tous) et "demios" (peuple)) est une épidémie qui s'étend à la quasi-totalité d'une population d'un ou de plusieurs continents, voire dans certains cas de la planète, soit à l'occasion de l'apparition (ou réapparition) d’un « nouveau » microbe ou virus contagieux, pathogène et non reconnu par le système immunitaire humain, soit à l'occasion de l'émergence d'un sous-type résultant d’une modification génétique majeure.
Une endémie, qui est la présence habituelle d'une maladie dans une zone géographique (prévalence positive, incidence stable) peut se développer en épidémie si les conditions environnementales le permettent.


Par la suite :
soit l'épidémie s'étend et devient une pandémie (cas du VIH),
soit l'épidémie régresse, l'incidence devenant très faible, nulle ou négative. Si elle reste localisée dans l'espace, elle devient une endémie limitée à certaines régions (cas actuel de la polio). Elle peut aussi éventuellement disparaître à la fin. grippe espagnole » (virus influenza A, sous-type H1N1) qui sévit entre 1918 et 1919. Les plus anciennes estimations parlent de quarante à cinquante millions de morts tandis que des évaluations plus récentes livrent le chiffre de cinquante à cent millions de morts dans le monde, ce qui en ferait une des plus graves catastrophes sanitaires de tous les temps, au même titre que la peste noire de 1347-1350. Une autre particularité de cette pandémie est qu'elle tua principalement de jeunes adultes, 99 % des décès étant survenus avant soixante-cinq ans et plus de la moitié entre vingt et quarante ans. Cette forte létalité s'explique par un taux d'attaque très élevé (près de 50 % des personnes exposées) et par la sévérité extrême des symptômes, dont on suspecte qu'elle soit liée à une réaction immunitaire excessive (« orage cytokinique »). Les symptômes, inhabituels pour une grippe, firent d'abord passer la maladie pour une dengue, un choléra ou une fièvre typhoïde. Un observateur écrivit « une des complications les plus frappantes était une hémorragie des muqueuses, particulièrement de celles du nez, de l'estomac et des intestins. Des saignements auriculaires et des hémorragies pétéchiales survenaient également ». La majorité des décès firent suite à des surinfections, notamment des pneumonies bactériennes, mais le virus tua aussi directement en causant des hémorragies et des œdèmes pulmonaires massifs dépassant les possibilités thérapeutiques de l'époque.
    Article détaillé : Grippe espagnole
Les pandémies suivantes furent moins dévastatrices. La « grippe asiatique » de 1957 (virus de type A, souche H2N2) et la « grippe de Hong Kong » de 1968 (virus de type A, souche H3N2) firent malgré tout des millions de morts dans le monde. Le développement des antibiotiques, en permettant le traitement des surinfections bactériennes, pourrait avoir joué un rôle non négligeable dans la diminution de la mortalité15. De nouvelles menaces virent le jour dans le New Jersey en 1976 (« grippe du cygne »), dans le monde entier en 1977 (« grippe russe ») et depuis 1997 à Hong Kong et dans d'autres pays asiatiques avec le virus H5N1. Toutefois depuis 1968, l'immunité acquise contre les souches des précédentes pandémies et la vaccination ont limité l'expansion du virus et peuvent avoir aidé à prévenir le risque de nouvelles pandémies.
Principales Pandémies grippales connues
Pandémie    Date    Décès    Sous-type impliqué    Index de sévérité
Grippe asiatique (russe)    1889–1890    1 million    H2N2 ?     ?
Grippe espagnole    1918–1920    30 à 100 millions    H1N1    5
Grippe asiatique    1957–1958    1 à 1,5 million    H2N2    2
Grippe de Hong Kong    1968–1969    0,75 à 1 million    H3N2    2
Grippe mexicaine    2009–2009     ?    H1N1     ?

Le nom H1N1 indique que le virus présente à sa surface la combinaison de deux molécules-antigènes:
l’hémagglutinine de type 1 ;
la neuraminidase de type 1.

Par convenance, le virus grippal Influenza A est classé en fonction du type de deux de ses protéines de surfaces, en 144 combinaisons possibles (16 hémagglutinines × 9 neuraminidases). Ces 144 sous-types semblent tous pouvoir infecter toutes les espèces d'oiseaux, et actuellement six d'entre eux (H1Nx, H2Nx ou H3Nx, ou HxN1 ou HxN2) ont des caractéristiques leur permettant d'infecter plus facilement l'Homme, situation qui peut évoluer si le virus mute. Chaque sous-type peut produire de nombreux variants, plus ou moins pathogènes.
Le nom HxNx (H5N1 pour l'exemple ci-dessous) fait référence à deux sous-types d’antigènes présents à la surface du virus :
l’hémagglutinine de type 5,
la neuraminidase de type 1.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité