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5 septembre 2010

Rome : John Keats.

Lorsque l'on a le courage de gravir l'escalier monumental qui conduit à l'Eglise Trinité-des-Monts, on passe à côté de la maison où mourut de tuberculose en février 1821 John Keats.

 

Eglise Trinité-des-Monts

 

John Keats (1795-1821)

 

 

Dans son Ode on a Grecian Urn on trouve sa célèbre chute : « Beauty is truth, truth beauty,-that is all Ye know on earth and all ye need to know » (« Beauté est vérité et vérité beauté. Voilà tout ce que l'on sait sur terre et tout ce qu'il faut savoir »).

Il fera graver sur sa tombe comme épitaphe : "Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau (Here lies one whose name was writ in water)". Cette simple épitaphe voulue par lui, dit tout de son passage « liquide » parmi nous. Il voulait une tombe sans son nom.

 

 

When I have Fears that I may Cease to Be (©espritsnomades)

When I have fears that I may cease to be
Before my pen has glean'd my teeming brain,
Before high-piled books, in charactery,
Hold like rich garners the full ripen'd grain;
When I behold, upon the night's starr'd face,
Huge cloudy symbols of a high romance,
And think that I may never live to trace
Their shadows, with the magic hand of chance;
And when I feel, fair creature of an hour,
That I shall never look upon thee more,
Never have relish in the faery power
Of unreflecting love;--then on the shore
Of the wide world I stand alone, and think
Till love and fame to nothingness do sink.

Quand tant j'ai peur de ne plus être
avant que ma plume n'ait grappillé toute ma cervelle fourmillante,
avant qu'une haute pile de livres ne se soit élevée, avec leurs caractères,
maintenant comme les riches greniers entasse tout le grain mûr ;
quand je contemple, sur la face étoilée de la nuit,
des nuages immenses de symboles d'une très haute poésie,
et que je pense que jamais je ne vivrai pour retracer
leurs ombres, avec le coup de pouce magique de la chance ;
et quand je ressens, belle créature d'une seule heure,
que plus jamais je ne te verrai ;
Jamais plus je ne me délecterai à cet enchanteur pouvoir
d'un amour spontané ; - alors sur le rivage
du vaste monde je me tiens solitaire, et je médite
jusqu'à ce qu'amour et gloire se noient dans le néant.

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