Wernher von Braun

"L'équipe belge est aussi éloignée du mondial que ne l'était Wernher von Braun de la lune" a déclaré récemment un journaliste. Von Braun en était très loin en effet mais non seulement il a participé à la conquête de la lune mais il y a assisté puisqu'il est décédé en juin 1977.

Wernher von Braun (1912-1977)

On pourrait dire que son histoire débute en 1936 lorsqu'il reçoit de la luftwaffe et de l'armée 11 millions de marks pour développer un moteur fusée. Il  établira sa base à Peenemünde.

Peenemünde

En 1937, il intégrera le parti Nazi. C'est là qu'il développera d'abord les fameuses fusées V1 (Vergeltungswaffe = arme de représailles) qui seront lancées sur Londres.

Fusée V1

Les pilotes de spitfire tentaient de déstabiliser la fusée en se mettant aile contre aile.

Spitfire et V1 (Wikipedia)

Le point de chute est approximativement déterminé par un compteur à vis primitif entraîné par une petite hélice — et réglé avant le départ — qui sectionnait le câble du gouvernail de profondeur et déclenchait la mise en piqué. Le brusque changement d'altitude provoque l'arrêt du moteur. Les populations survolées écoutaient quand les fusées passaient avec angoisse leur bruit particulier du pulsoréacteur en espérant ne pas l'entendre s'arrêter puisque l'arrêt du moteur signifiait la chute.

Il développera ensuite les V2 dont la silhouette évoque déjà les fusées futures.

Fusée V2

A Chokier, les 3 flèches indiquent où le V2 est tombé, les points noirs correspondent à la chute de V1.

L'opération "Paperclip" consistera pour les américains à évacuer Von Braun et une centaine de techniciens vers les Etats-Unis où il contribuera au développement de différentes fusées jusque la fusée Saturne et le programme Apollo.

Qui était-il vraiment ? 
Les Etats-Unis ont certainement façonné l’image d’un scientifique au-delà du politique, ne souhaitant pas présenter un des plus grands acteurs d’Apollo comme un ancien nazi convaincu. N'avait-il pas déclaré : "We despise the French; we are dealthy afraid of the Russians; we don't think that the British can afford us; so all we have left are the americans"